Respirateurs défectueux: la FDA ordonne à Philips des tests supplémentaires

L'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) a ordonné à Philips d'effectuer des tests supplémentaires sur ses appareils traitant l'apnée du sommeil. Le but est de vérifier les éventuels risques pour la santé des patients qui auraient utilisé un appareil défectueux.

Certains respirateurs de Philips, qui aident les personnes atteintes d'apnée du sommeil à dormir, présentaient un défaut, révélé en 2021. Certaines particules de la mousse insonorisante des machines peuvent en effet sortir des appareils et être inhalées ou ingérées par le patient. Des substances chimiques peuvent également &ecirc ;tre libérées après un contact avec certains produits de nettoyage.

En 2021, l'entreprise néerlandaise avait procédé à un rappel massif de ces respirateurs et avait évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.

Mais, en décembre 2022, Philips a assuré que, selon des tests approfondis, les appareils étaient "dans les limites de sécurité".

Cet été, le groupe avait indiqué que la majorité des appareils avait été remplacée.

La FDA considère cependant que "les tests et analyses partagées jusqu'ici par Philips sont insuffisantes pour évaluer pleinement les risques pour les utilisateurs des appareils rappelés", indique-t-elle sur son site web.

Le groupe a réagi, se disant en faveur de ces tests supplémentaires et affirmant que la santé des patients étaient sa priorité. "Philips a le même but que la FDA et d'autres régulateurs: garantir les normes les plus élevées pour la sécurité des patients et la qualité des soins de santé", a commenté un porte-parole de l'entreprise néerlandaise.

Aux États-Unis, plusieurs procédures judiciaires ont été entamées par des patients à l'encontre de Philips. Le mois dernier, le groupe a annoncé un accord pour indemniser sa clientèle américaine possédant un appareil défectueux, de ses "pertes économiques".

"L'accord ne règle aucune réclamation pour préjudice corporel ou suivi médical (...) que les parties Philips ont demandé de rejeter", avait souligné le groupe néerlandais, qui a mis de côté 575 millions d'euros au premier trimestre pour faire face aux poursuites judiciaires outre-Atlantique. Philips avait aussi insisté sur le fait que l'accord ne signifiait pas que l'entreprise reconnaissait une erreur.

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