La Ligue du diabète veut une exception à l'interdiction d'Ozempic pour les non-diabétiques

La Ligue du diabète (Diabetes Liga), une association flamande, a suggéré mardi de nuancer l'interdiction du médicament pour diabétiques Ozempic pour les non-diabétiques. L'organisation de patients demande une exception pour les personnes souffrant d'obésité morbide.

Malgré cette nuance, la Ligue du diabète salue la mesure annoncée lundi par le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. Le ministre souhaite que l'Ozempic soit réservé pour les patients atteints de diabète de type 2. L'organisation de patients a encore répété cet appel la semaine dernière, en réponse à la pénurie de ce médicament.

L'organisation souligne toutefois qu'il existe également des pénuries de médicaments pour les personnes obèses. C'est surtout la matière première, le sémaglutide, qui est rare. Selon la Ligue, les médecins devraient donc pouvoir prescrire l'Ozempic, si les stocks le permettent, à un petit groupe de personnes présentant une obésité morbide (IMC >35). "Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain", avertit Arnout Wouters, directeur général de la Ligue du diabète.

Le fabricant Novo Nordisk ne peut plus répondre à la demande mondiale croissante d'Ozempic. De nombreuses personnes en surpoids ou obèses prennent également ce médicament, qui aide les patients à perdre du poids. Afin d'éviter que des personnes souhaitant perdre du poids pour des raisons esthétiques n'utilisent le "médicament miracle" et ne perpétuent la pénurie, le ministre a suivi la proposition de l'Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) et de la Ligue du diabète.

La députée Nawal Farih (CD&V) demande depuis un certain temps déjà que les recommandations actuelles concernant l'Ozempic soient inscrites dans un arrêté royal, mais elle estime qu'il ne peut être question d'une interdiction. "Cela ne peut pas non plus être contrôlé. Nous proposons que seuls les spécialistes puissent prescrire des médicaments lorsqu'il y a beaucoup d'utilisation inappropriée", explique Mme Farih. "Un patient obèse est aussi un patient. La surconsommation concerne des personnes qui ne sont pas obèses. Il est hallucinant que le ministre de la Santé oppose ainsi les patients les uns aux autres. Aux Pays-Bas, un patient obèse est obligé d'être suivi par un diététicien. C'est ainsi que l'on s'attaque structurellement à l'obésité."

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