Le CHR de la Citadelle propose à présent des consultations dédiées à «l'e-cigarette»

Le CHR de Liège a ouvert des consultations essentiellement portées sur la cigarette électronique. Les patients pourront y poser des questions sur l'utilisation de la vapoteuse, bénéficier d'un accompagnement pour arrêter de fumer l'e-cigarette ou d'une aide pour se sevrer. Ce type de consultation en milieu hospitalier serait unique en Belgique, a indiqué le CHR de la Citadelle. 

Au niveau de la toxicité, la cigarette électronique ne délivre ni goudrons, ni monoxyde de carbone, substances que l'on retrouve dans la cigarette «classique». Cependant, elle peut comporter de la nicotine en quantité variable. Il pourrait également y avoir dans la fumée inhalée, de faibles quantités de substances toxiques telles que le formaldéhyde ou les nitrosamines. 

Dans un rapport publié en juillet 2019, l'OMS considère les cigarettes électroniques comme «nocives» même si «moins toxiques que la cigarette». «À l'heure actuelle, on ne connaît pas les effets à long terme sur la santé, mais sur base des dernières études, il semble que la vapoteuse soit nettement moins toxique que le tabac fumé», explique Marie-Christine Servais, tabacologue au CHR de la Citadelle, dans un communiqué.

Mme Servais poursuit, «la vape peut être un bon outil pour arrêter de fumer ou pour éviter de rechuter dans le tabagisme, à condition d'être utilisée à bon escient: il faut trouver le bon modèle, l'arôme qui convient, savoir quel taux de nicotine prendre, quel liquide choisir (ratio de propylène glycol et de glycérine végétale) et limiter son utilisation dans le temps».

À travers ces consultations, le CHR de la Citadelle permet à des spécialistes de donner des renseignements aux patients sur la polémique autour des e-cigarettes. Ils accompagnent également le fumeur de e-cigarettes comme de cigarettes classiques, vers la technique la plus adaptée pour stopper cette consommation. «L'étude de juillet 2019 montre que l'e-cigarette aide les fumeurs à stopper le tabac, mais révèle aussi qu'un an après l'arrêt de la cigarette, ils vapotent toujours. Notre rôle est de les conduire vers le détachement total», conclut Marie-Christine Servais.

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